Fashion Week 2016: Chanel 2.0
- pavesparisiens
- 22 oct. 2016
- 2 min de lecture
Toujours surprenant, c’est sur un thème high-tech que Karl Lagerfeld a voulu miser pour son défilé printemps-été 2017. La nef du Grand-Palais a reçu pour la deuxième fois la célèbre maison française et s’est transformée cette fois en Data center, où ont évolué des silhouettes futuristes, tantôt robots tantôt Gangsta chic.
"Ce n’est pas une rétrospective, c’est une vision du monde actuel."
Karl Lagerfeld impose dans sa nouvelle collection sa vision du monde, et tente de s’y inscrire.
« J’ai eu envie d’associer les vestes les plus iconiques de la collection à des créatures venues d’un futur inconnu. Cela signifie que Chanel est intemporelle, immortelle. »
Ainsi, le show s’ouvre sur deux robots étonnants, vêtus de tailleurs Channel en tweed. Cette première entrée annonce la couleur : une collection venue d’ailleurs, entre technologie et esprit Chanel. S’en suivent alors des couleurs électriques, des motifs pixélisés, des effets néon quasi psychédéliques associés à des pièces emblématiques de la maison Chanel. Les robes de soirée fluides ornementées de camélia, les vestes droites à poches et le tweed font peau neuve en se mixant avec des accessoires gangsta chic. Chanel créé ainsi une nouvelle casquette, inspirée des joueurs de baseball mais portée sur le côté à la manière d’un chapeau élégant. Les bijoux sont bling bling, et la boucle d’oreille se porte seule et imposante.
Contrastant avec cet air numérique, la mise en beauté évoque plutôt les années 80. Les mannequins arborent un blush bien visible, estompé des pommettes jusqu'aux tempes. Le fard à paupière s’assortit à la tenue mais Tom Pecheux, makeup artiste de ce défilé ajoute une touche métallisée au coin de l’œil pour moderniser le tout. Pour la coiffure, Sam McKnight habille les mannequins de queues de cheval basses maintenues grâce à des attaches colorées représentant le célèbre logo en 'C' de la griffe.
Encore une fois, Karl Lagerfeld nous offre un show spectaculaire, un décor grandiose et une habilité remarquable à jouer des codes. Chanel revisite ses essentiels sans pour autant les trahir, même dans un délire futuriste.
Comments